S'engager pour changer le regard sur le Handicap
Soutenir le handicap est une mission à la portée de tous, notamment pour de nombreux membres de la SMLH qui accompagnent et s’investissent pour soutenir des actions auprès de personnes en situation de handicap. Des initiatives qui ne demandent qu’à être mieux connues. Découvrez quelques profils inspirants mis en avant par les sections.
Vecteur d'intégration sociale, de développement personnel, de renforcement de la confiance en soi... : cette liste non exhaustive montre à quel point le sport adapté peut être bénéfiques pour les personnes en situation de handicap. Pour apporter leur pierre à l'édifice, des sections de la SMLH s'associent à des événements sportifs ou soutiennent des athlètes motivés.
Le sport adapté, vecteur d'inclusion et de solidarité
C’est le cas notamment de la section de la Savoie, partenaire cet hiver des championnats de France Para-Ski Adapté 2025, qui ont eu lieu dans la station des Karellis, en Maurienne, du 20 au 23 mars dernier. Ces championnats étaient organisés par le Comité départemental du sport adapté de la Savoie (CDSA 73), dont la mission est d'organiser et de promouvoir les activités physiques et sportives auprès des personnes en situation de handicap mental et/ou psychique. Présents dans chaque département, les CDSA travaillent en partenariat avec les clubs et les comités départementaux des disciplines délégataires et les établissements et services médico-sociaux. « En nous associant à ce championnat, qui a réuni 164 athlètes répartis dans 31 clubs, nous voulions montrer notre soutien à ces initiatives qui valorisent le sport dans le handicap. Et nous n’avons pas été déçus ! » s’enthousiasme le président de la section, le général Bernard Ratel. « L’ambiance était extraordinaire, malgré la météo parfois capricieuse, et les athlètes nous ont montré leur envie de se surpasser tout en gérant leurs émotions. Impossible pour nous d’oublier les rires, les sourires et les exclamations de joie de tous les compétiteurs réunis à l’occasion des remises des récompenses.
Ce furent des moments de solidarité et de partage, ces événements sportifs donnent un peu plus de cohésion à notre société, c’est pourquoi la SMLH y a toute sa place », ajoute-t-il. Avant de conclure : « Je ne peux qu’inviter les autres sections à se rapprocher, selon les rencontres et les circonstances, de ces organismes et à les soutenir, car cela crée une dynamique positive et constructive pour nous tous ».
Jean-Louis Michaud, un modèle de résilience
Saviez-vous que parmi les membres de la SMLH se trouve un médaillé de bronze du para-tir ? Il s’agit du tireur d’élite Jean-Louis Michaud, blessé de guerre amputé d’une jambe, devenu champion paralympique aux Jeux paralympiques de Paris en septembre 2024, après plusieurs médailles d’or lors de différents championnats du monde ces dernières années. Un parcours à la fois spectaculaire et tellement inspirant, encouragé et soutenu par la section de l’Isère de la SMLH.
« J’ai rencontré Jean-Louis il y a trois ans, en prenant la présidence de la section. Son parcours de sportif de haut niveau, sa résilience et sa force m’ont tellement impressionné que nous avons décidé de le soutenir moralement et financièrement pour lui permettre d’accéder à son rêve de l’époque : les Jeux paralympiques », explique ainsi Dominique-Marie Vidal. « Lors d’une cérémonie très conviviale et émouvante à Grenoble, en janvier 2023, nous lui avions alors remis les dons recueillis pour l’aider dans sa préparation aux Jeux paralympiques de 2024, en présence notamment de la grande championne cycliste, Jeannie Longo, qui était également très impressionnée de son parcours ». Depuis, la section n’a eu de cesse de le soutenir et bien sûr de fêter sa médaille de bronze, le résultat d’un intense parcours de préparation physique et mentale.
« Jean-Louis n’hésite jamais à répondre présent lorsque nous l’invitons pour venir rencontrer des jeunes car il est la preuve même de la reconstruction possible grâce au sport. Par son parcours exemplaire, il est un modèle pour tous les blessés de guerre, qu’ils soient physiques ou psychiques, mais aussi pour tous les blessés civils porteurs de handicap ». Pour le président de la section Isère, il est effectivement essentiel de permettre la mise en lumière de ces profils exceptionnels, qui peuvent changer le regard de la société.
Mathéo Briantais, la force de la jeunesse
Un autre profil mérite également un peu de lumière : celui de Mathéo Briantais, un jeune Breton de 23 ans, plongeur tétraplégique, mis à l’honneur lors de l’assemblée de la section d’Ille-et-Vilaine le 14 juin dernier, à Saint-Malo. « Nous voulions mettre en avant Mathéo pour raconter son histoire et donner envie à nos membres de s’investir auprès des personnes en situation de handicap, mais aussi et surtout pour montrer comment la vie continue, même après un grave accident, et qu’on peut toujours faire de grandes choses, surtout quand on est jeune », explique ainsi Pascal Thévenon, secrétaire de la section. Après une adolescence très sportive, notamment grâce au BMX Race qu’il pratiquait en compétition, Mathéo est victime d’un accident de plongeon, à 17 ans, qui le rend tétraplégique. Depuis, il n’a eu de cesse de se battre pour montrer que malgré le handicap, il est tout à fait possible d’avoir une vie épanouie. C’est lors de sa rééducation qu’il a eu la chance de participer à un projet unique en France, « Des bulles à Beaulieu », mis en place par le centre de rééducation de Rennes-Beaulieu, rattaché à la Fondation Santé des Étudiants de France (FSEF).
Pendant une année, six personnes en situation de handicap, chacune accompagnée par ses soignants, sont initiées à la plongée sous-marine en piscine, avec au mois de juin une sortie en mer et une plongée dans les fonds marins. Mathéo a tellement apprécié cette formation jusqu’à 12 mètres, qu’il poursuit aujourd’hui une formation pour les 20 mètres, l’occasion de « se sentir libre, apaisé, et de se dépasser ». Mais surtout grâce à cette aventure, Mathéo s’est passionné pour le soutien au monde du handicap. Il s’est alors motivé pour passer un DU (diplôme universitaire, équivalence bac+3) en modélisation et impression 3D et le voilà à présent salarié au sein même de la clinique Rennes-Beaulieu, où il travaille aujourd’hui comme référent technique pour la création d’aides personnalisées en impression 3D au profit des personnes en situation de handicap. « En mettant en valeur Mathéo, nous voulons montrer aux autres sections qu’il y a beaucoup de belles initiatives à soutenir et à faire connaître dans le monde du handicap. Cela ne demande pas forcément de soutien financier d’ailleurs, juste une mise en lumière pour faire rayonner les belles initiatives et les profils inspirants », ajoute Pascal Thévenon.

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